La Sève et le Givre, Léa Silhol

24/08/2012 09:22

Le Vertigen est un instant de flottement, un vertige que l'on ressent en passant d'une cour féerique à une autre, fil ténu entre l'ombre et la lumière. Et c'est ce qui j'ai vécu en lisant ce livre. J'ai eu le sentiment d'avoir trouvé le livre qui me correspondait. Pour moi, lire cette merveille est devenu au fil du temps un moment intime, tant Léa Silhol parvient à m'émouvoir. A force, je connais l'histoire par coeur, bien sûr, mais l'émerveillement est toujours de mise. Je murmure le mots en même temps que je les relis, je les anticipe même tellement j'ai relu ce livre.

L'auteure a une écriture emplie de poésie, les mots résonnent comme des notes de musique. La beauté du livre réside donc dans cette harmonie des phrases, chacune étant formulée avec soin comme une rime. Vient ensuite la magie de l'histoire, dont voici un bref résumé:

Dans les mondes féeriques, les trois Parques tissent le destin des Rois. Finstern l'Immortel, monarque d'Ombre, n'y échappe pas. La première, éconduite avide de vengeance, lui prédit la ruine et la mort. La seconde fait peut être pire en promettant au roi sans Coeur l'Amour. La troisième lui promet Angharade, enfant née des amours de l'Eté et de 'Hiver, qui seule aura le pouvoir de faire pencher la balance du Destin de Finstern. Mais elle, l'enfant perdue, devra d'abord se trouver. Elle devient la Reine Blanche, entraînée malgré elle dans les affrontements entre Ombre et Lumière, et chacun de ses choix perturbera l'équilibre fragile de la Féerie...

Loin d'être une histoire d'amour impossible clichée, la Sève et le Givre est une ode aux mythes, aux multiples inspirations... A la fois Perséphone et Artémis, Angharade est un condensé de bien des déesses. Léa Silhol revisite les légendes et a livré avec ce roman un pur instant de magie.

 

" Car ainsi sommes-nous, êtres de papier et d’étoffe, devant les coeurs de glace et les coeurs de nuits. Incorrigiblement épris, incertains, pleurant, amoureux des brûlures inendurables de leurs étreintes, et inféodés à leurs enchantements. Cherchant toujours, dans nos rêves aveugles d’enfants des mi-teintes et du jour, l’écho de quelque chose qui soit forgé à l’image d’élèvements indicibles ou d’effroyables chutes.
A l’image de l’Hiver, à l’image de la Nuit "

                                                                        


                                                                               

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